Initialement, cet article a été rédigé par htr hotelrevue.
Étudiante à l’EHL sur le site de Passugg, Bamboo Saluz aime mettre sur pied des événements, particulièrement des prestations F&B. Elle a contribué au concept « Brew and Bite » et rêverait de rejoindre le Snow Polo de St-Moritz.
Bamboo Saluz quitte Chiang Mai, au nord de la Thaïlande, avec ses parents à l’âge de six ans pour rejoindre la petite commune des Grisons, Ausserferrera, un des villages considérés comme la Mecque de la grimpe en bloc. Ses parents y reprennent l’Edelweiss, un hôtel-restaurant pour routards, et le camp de base Bodhi, camping pour grimpeurs et amis, tout près du lieu-dit «la forêt magique». Jeune, elle ne tient pas trop à les aider et se concentre sur ses études au lycée. Puis, elle commence petit à petit à travailler au café pour gagner sa vie et intègre un autre établissement, au service, à Coire
Là, je commence à comprendre la vie d’une équipe, son management.
Elle entreprend ensuite des recherches sur les formations à l’EHL Campus Passugg et décide de postuler. Depuis dix mois, elle apprécie particulièrement la découverte des organisations d’événements et comment mettre sur pied des prestations F&B liées. Elle semble de nature réservée, mais avec une grande volonté de rassembler.
Avec l’ensemble des étudiants de sa classe, elle a mis sur pied le 23 mars dernier le concept «Brew & Bite», un événement de deux jours autour d’un menu de trois plats centré sur les burgers et les bières suisses qui a attiré 120 personnes. «De la restauration de bonne qualité à des prix pas trop chers.» Et qui présente une grande variété de burgers: deux à la viande, un végétarien, un au poisson. Une attention qui va jusqu’au code couleur du pain du burger, en accord avec la bière: «Si on sert une Pale Ale rose, on va l’accorder avec un burger rose.»
Pour la suite, Bamboo Saluz se projette particulièrement dans de grandes manifestations prestigieuses, comme le Snow Polo de Saint-Moritz. Pendant son quatrième semestre, elle va entreprendre un stage à la réception du Grand Resort Bad Ragaz.
À l’école, elle apprécie beaucoup le lien avec les étudiants du monde entier, mais cela crée parfois des quiproquos:
Certains pensent que je suis chinoise, comme beaucoup d’autres élèves ici. Mais ensuite cela les surprend de voir ma façon d’étudier consciencieuse, ma ponctualité très suisse.
Sa double culture suisse et thaïlandaise, elle ne la vit pas toujours comme un avantage. «Je ne me sens ni Suisse, ni Thaï.» Elle renoue petit à petit avec ses origines : «Je suis retournée en 2021 à Chiang Mai, je n’y trouve pas toujours tous mes repères.» Elle espère pouvoir effectuer un stage de six mois au Four Seasons de Koh Samui, elle postule en ce moment.
Revenir dans son village de soixante personnes d’Ausserferrera ne l’intéresse pas. Elle adore la comédie romantique drôle et glamour Crazy Rich Asians et son univers de grandes fêtes. Elle se verrait bien organiser un gigantesque mariage sur un bateau, une big party à consonance internationale.
Plus modestement, pendant la crise sanitaire, elle a imaginé et organisé un projet de marché aux puces. Elle aime aussi se retrouver dans la nature et simplement cuisiner pour ses amis, même si dans ce cas-là aussi, elle prend la place de cheffe d’orchestre.