Ne jamais dire jamais

04 avril 2024 •

4 min de lecture

Une vie d'étudiante - Ne jamais dire jamais

Écrit par
scroll

Initialement, cet article a été rédigé par htr hotelrevue.
Une jeune Suissesse bilingue née dans une famille d’hôteliers raconte ses hésitations avant ses stages et comment aujourd’hui elle rêve de diriger de grands établissements.

Entre 10 et 14 ans, il ne fallait pas parler à Jennifer Maechler d’une carrière dans l’hôtellerie. «Je voyais mon père tout le temps occupé à l’hôtel, cela ne me donnait pas envie.» Car ses deux parents sont des alumni de l’EHL Hospitality Business School (anciennement Ecole hôtelière de Lausanne).

Son père Thomas Maechler fait même partie des personnalités emblématiques de l’hôtellerie de ce pays: ancien propriétaire et directeur du Beau-Rivage de Neuchâtel, il dirige aujourd’hui l’Eden au Lac, à Zurich. Mais pour Jennifer Maechler, tout change lorsqu’elle effectue ses premiers stages dans l’hôtel familial.

"Dès que j’ai pu mettre la main à la pâte, en housekeeping, en service banquet, je découvre le travail d’équipe, toutes ces petites tâches qui permettent d’atteindre l’excellence."

Sa passion se développe encore davantage lorsque sa famille déménage à Zurich et qu’elle effectue son premier stage à la réception du Dolder Grand: «Tous les clients ne se lèvent pas toujours du même pied, on s’adapte, on mélange les langues, l’ensemble de ces contacts humains et ces décisions rapides à prendre. Je trouve cela enthousiasmant.» Elle décide donc de s’inscrire en année préparatoire à l’Ecole hôtelière de Lausanne, elle découvre alors des terres inconnues comme l’oenologie: «Je ne connaissais pas le monde du vin et toutes ses belles histoires qui l’entourent.» Elle navigue aussi dans toute une panoplie de draps en housekeeping, découvre une brigade de cuisine: «Je trouve passionnant, même si je sais que je ne vais pas rester en cuisine.» Elle entreprend aussi un stage en réception au Jumeirah Al Naseem de Dubaï.

Bachelor en management hôtelier  Envisagez le monde des affaires avec la perspective client. Entrez dans ce  monde en leader  Nous vous apprenons à faire passer les autres en premier : la meilleure façon  de vous rendre irremplaçable  Plus d'infos

Actuellement, elle vient de finir son premier semestre de bachelor et là, elle découvre la réalité d’une business school. «Je comprends mieux le nouveau nom de l’école», sourit-elle. Jennifer Maechler n’a pas choisi la facilité en décidant d’entreprendre sa formation uniquement en anglais, alors que sa langue maternelle reste le français et paternelle l’allemand: «Je devais appuyer mon souhait d’étudier en anglais en postulant. Je suis ravie d’avoir été entendue malgré l’exigence de ce choix.»

Au programme, l’administration, l’économie, l’étude de cas de leaders de l’hospitalité mondiale et cela demande de côtoyer de nombreuses personnes.

"On ne choisit pas les collègues avec qui on développe des projets, et nos opinions divergent parfois. Je ne trouve pas cela toujours facile, mais cela offre un beau challenge."

Elle plonge dans des matières qu’elle connaissait peu comme la comptabilité, les finances. «J’avais approché le sujet durant ma maturité professionnelle, mais pas à ce niveau-là.» Certains cours comme la programmation informatique l’étonnent, puis elle y prend goût.

Et ses parents, que pensent-il de tout cela? «On en discute ensemble, je pense que cela les rend fiers, cela leur fait plaisir que la branche finalement me plaise. Mais si un jour l’hôtellerie venait à ne plus être un domaine qui m’intéresse, ils ne me mettraient pas la pression et comprendraient que je souhaite changer de direction.» Pendant notre entretien en vidéoconférence, on remarque dans le dos de Jennifer Maechler un poster de New York: «Je suis une grande fan des Etats-Unis, j’adorerais pouvoir y effectuer un stage.»

Alors qu’enfant, elle baignait dans le milieu de l’hôtellerie familiale, elle ne cache pas son ambition d’occuper des fonctions de premier plan dans un groupe mondial d’hôtellerie de luxe, alors que l’industrie reste encore dominée par les hommes.

"Oui, c’est vrai, mais heureusement, cela change, je trouve fantastique que Jumeirah vient de nommer Katerina Giannouka comme CEO. Ces nouvelles leaders nous inspirent."

Elle admire les valeurs du groupe Four Seasons. «Mes amis qui y effectuent des stages me disent à quels points leur philosophie reste cohérente.» Ambition mais non sans valeur, voilà qui résume bien son énergie communicative.

 

Commencez votre carrière internationale à l'EHL

Notre Bachelor en hôtellerie vous préparera à monter et diriger des entreprises par le biais d'une double approche : le juste équilibre entre savoir-faire des métiers de l'accueil et savoir-être, conjugué à une expertise en management et à un enseignement universitaire rigoureux

close